de la vallée de Creve Coeur

de la vallée de Creve Coeur Berger de Picardie

Berger de Picardie

VIDOCQ ET LE LAC

Les malheurs de Vidocq de la Vallée de Crève Coeur, Berger Picard de 5 mois





Vendredi 18 février au matin, Raymond décide de sortir Vidocq et de l’emmener dans le pré sous la maison, dans lequel il y a un étang habité par des poissons rouges et des grenouilles. Cet étang est de la taille d’une belle piscine et fait 6 m de profondeur par endroits ; l’été mon père y puise de l’eau pour arroser le potager.



Vidocq a déjà eu l’occasion de faire gentiment le tour de l’étang sauf que ce jour là l’étang était bien haut et gelé ; il a donc pensé qu’il pouvait marcher dessus, et il y est allé malgré les protestations de Raymond. (Comme beaucoup de jeunes bergers picards, Vidocq n’est pas encore un modèle d’obéissance… !) Sans attendre, la glace a cédé sous le poids du chien… Il a fallu qu’il se mette à nager pour la première fois de sa courte vie ; il n’était pas rassuré et au lieu de revenir, il pataugeait et s’éloignait…



Raymond ne s’est pas posé la question longtemps si le chien pouvait s’en sortir tout seul ou pas ; il est courageusement rentré dans l’eau tout habillé (anorak et gants compris) et a réussi à le ramener sur la berge…Vidocq s’est beaucoup ébroué et n’a pas cherché à prolonger la promenade ; il est remonté rapidement à la maison suivi de Raymond.
Quand ma mère et moi sommes rentrées des courses, le chien était sur le balcon, tout mouillé, et Raymond changé des pieds à la tête !
Mes parents, consternés, ont déclaré qu’il valait mieux que cette mésaventure soit arrivée avec Raymond plutôt qu’avec eux car, ne sachant pas nager, ils n’auraient pu rien faire qu’espérer que le chien s’en sorte tout seul.
Quelques heures plus tard, Vidocq tenu en laisse ( !), nous sommes retournés sur les lieux de la mésaventure ; l’eau était à nouveau gelée, ce qui confirme qu’il faisait très froid ce jour là et que le bain devait être frisquet.
Le lendemain, les gens au courant ont demandé si Vidocq ne s’était pas enrhumé, ce qui a vexé Raymond car ils se sont moins inquiétés pour lui ! Maintenant je ne peux rien lui refuser car il sait me rappeler « n’oublie pas que j’ai sauvé Vidocq ! »
Je laisse la conclusion à Christine LEBLOND, l’éleveuse chez qui nous sommes allés chercher Vidocq dans Le Pas de Calais et à qui j’ai raconté cette histoire : « un Picard résiste à tout, un Lyonnais aussi… ! » (vous l’avez compris, Raymond est Lyonnais).



Note de l'éleveuse : Combien de personnes aurait eu le courage .. la folie ... ou tout simplement la réaction spontanée qu'a eu Raymond ? Chapeau bas Raymond ! et MERCI d'avoir grâce au Picard fait que l'on se rencontre .

Christine